Les créations d'emplois potentiels pour assurer ces priorités d'action énergétique, de mobilités et de transitions alimentaires
La rénovation énergétique
41 744 Résidences Principales (+ 15 550 secondaires) dont 29.3 % sont identifiées en « passoires thermiques/énergétiques » sur la ZE d’ABBEVILLE (2 526 534 en HdF)
- 200 000 logements du parc social régional à rénover d’ici 2033 (sur 600 000) et 490 000 à l’horizon 2050 (soit 40% d’entre eux)
- Les potentiels à rénover d’ici 2033 sur la ZE d’ABBEVILLE sont donc :
- 40% des 4 958 logements sociaux de la ZE d’ABBEVILLE en s’appuyant sur cette projection régionale = 1 985 logements
- 29.3 % des 57 294 résidences principales + secondaires de la ZE étiquetés « passoires thermiques » = 16 800 logements
- > Et (source DARES), la rénovation énergétique représenterait un besoin de créations d’emploi nets France de 200 000 à l’horizon 2030
Soit, en extrapolant :
- 9 400 logements (hypothèse médiane) à rénover sur la ZE / 4 200 000 logements en toute France (cible SNBC 2030) = 0.224 % x 200 000 = 450 emplois de 2025 à 2030 > 75 emplois / an.
La transformation des modes de transport et le basculement vers des mobilités décarbonées
Le renouvellement générationnel et le développement des circuits cours et l'emploi agricole local
- En HDF : 25 340 exploitations pour 52 400 personnes = 2 personnes/exploitation et 3 600 /ces 25 340 exploitations sont en « circuits courts » = 14% d’entre elles
- Sur la ZE d’ABBEVILLE : 1 095 exploitations (source observatoire des territoires – ANACT 2024) > 345 départs en retraite jusqu’en 2035 (31.5% de 55+)
Hypothèse « fermes collectives » : 25% de ces 345 départs > 85 x 5 emplois théoriques (* ANNEXES) = 425 créations d’emplois théoriques (2025 > 2025).
A noter que l’évolution de 40h en moyenne à 80 hectares (/2010) par exploitation ne favorise pas les cultures locales et les circuits courts.
Les créations d'emploi potentiell pour assurer les priorités d'action économiques, sociales et de territoire
Secteur d’activité |
Ouvriers |
Employés |
Agents de maîtrise |
Cadres |
Total |
Industrie |
1 200 |
200 |
200 |
100 |
1 700 |
Services |
1 000 |
3 100 |
500 |
400 |
5 000 |
Tertiaire supérieur |
50 |
300 |
200 |
850 |
1 400 |
Numérique |
10 |
40 |
80 |
170 |
300 |
Agriculture |
700 |
150 |
40 |
10 |
900 |
Total |
2 960 |
3 790 |
1 020 |
1 530 |
9 300 |
Le tableau des recrutements potentiels 2025-2030 pour la zone d’emploi d’Abbeville révèle une dynamique marquée par la prédominance des services, qui concentrent plus de la moitié des embauches prévues, notamment dans le commerce, la santé, l’action sociale et la logistique. Les métiers d’employés y sont majoritaires, mais la part des agents de maîtrise et des cadres progresse, surtout dans la gestion, l’administration et le secteur médico-social.
L’industrie, avec 1 700 recrutements, reste un pilier local, principalement pour des ouvriers qualifiés et des techniciens, reflet de la tradition industrielle du territoire. Le tertiaire supérieur et le numérique, bien que plus modestes en volume, affichent une montée en puissance, recherchant surtout des cadres et des profils qualifiés, en lien avec la digitalisation croissante de l’économie.
Les besoins de compétences/métiers et Formations pour anticiper ces priorités
Secteur d’activité |
Ouvriers |
Employés |
Agents de maîtrise |
Cadres |
Industrie |
Opérateurs de production, soudeurs, conducteurs de ligne, mécaniciens industriels | Caristes, magasiniers | Chefs d’équipe de fabrication, techniciens de maintenance | Ingénieurs de production, responsables qualité, |
Services |
Agents d’entretien, conducteurs de bus, agents de sécurité, employés polyvalents en restauration | Aides-soignants, assistants de vie, vendeurs, réceptionnistes, secrétaires | Responsables de magasin, chefs d’équipe logistique, responsables d’accueil | Infirmiers coordinateurs, directeurs d’établissement médico-social, cadres administratifs |
Tertiaire supérieur |
techniciens de laboratoire | Assistants administratifs, assistants ressources humaines | Techniciens comptables, assistants de gestion | Comptables, juristes, chargés de mission, cadres de l’enseignement, consultants |
Numérique |
Techniciens de maintenance informatique | Support utilisateurs, techniciens helpdesk | Chefs de projet technique, administrateurs réseaux | Développeurs, ingénieurs systèmes, experts cybersécurité, data analysts |
Agriculture |
Ouvriers agricoles, tractoristes, conducteurs d’engins agricoles | Employés polyvalents agricoles | Chefs de culture, responsables d’exploitation | Ingénieurs agronomes, techniciens agricoles |
L’analyse des principaux métiers recherchés à Abbeville pour 2025-2030 met en évidence une forte demande dans les secteurs des services, de l’industrie et de l’agriculture, avec une montée en puissance du tertiaire supérieur et du numérique. Dans les services, les métiers d’aides de cuisine, serveurs, employés polyvalents de restauration, aides-soignants, auxiliaires de vie et vendeurs dominent, reflétant la vitalité du commerce, du médico-social et de l’hôtellerie-restauration. Le secteur industriel recherche principalement des opérateurs de production, agents de maintenance, caristes et techniciens, illustrant la persistance des besoins en main-d’œuvre qualifiée pour accompagner la modernisation des outils et la relève des générations.
Le tertiaire supérieur et le numérique, bien que plus modestes en volume, concentrent leurs besoins sur des cadres, techniciens et experts : comptables, ingénieurs, développeurs, data analysts et chefs de projet, en phase avec la digitalisation croissante de l’économie locale. L’agriculture reste un secteur clé, avec une demande soutenue pour des ouvriers agricoles, conducteurs d’engins et agents de silo, reflet du poids des grandes exploitations et de la filière agroalimentaire dans le territoire.
Globalement, la structure des recrutements reste dominée par les métiers d’exécution (ouvriers, employés), mais la part des agents de maîtrise et cadres progresse, notamment dans les secteurs en mutation. Cette évolution souligne l’importance de la formation, de l’attractivité des métiers et de l’adaptation des compétences pour accompagner la transformation du marché du travail local d’ici 2030 Cette évolution souligne l'importance de la formation, de l’attractivité des métiers et de l’adaptation des compétences pour accompagner la transformation du marché du travail local d’ici 2030.
Focus par secteur d'activité
Industrie
- Besoins : Formations en maintenance industrielle avancée, automatisation, robotique, transition énergétique (hydrogène, énergies renouvelables), et gestion de la décarbonation. Formations en qualité, sécurité, environnement, et métiers de la plasturgie ou de l’industrie verrière.
- Constats : L’industrie locale (agroalimentaire, matériaux, mécanique) peine à recruter des techniciens et agents de maîtrise spécialisés, faute d’offre locale adaptée. Les formations industrielles existantes sont généralistes, avec peu de modules sur les nouvelles technologies ou la transition écologique.
- Enjeu : Attirer et fidéliser une main-d’œuvre qualifiée, accompagner la modernisation des outils de production et soutenir la compétitivité des entreprises locales dans un contexte de réindustrialisation et de transition verte.
Services et Tertiaire
- Besoins : Formations spécialisées en gestion de projet, management des établissements médico-sociaux, numérique appliqué aux services (cybersécurité, data management). Formations aux métiers de l’accompagnement social (éducateurs spécialisés, médiateurs) et de la santé (infirmier coordinateur, aide-soignant spécialisé).
- Constats : Les besoins en encadrement intermédiaire et en cadres sont croissants, mais l’offre locale reste limitée à des cursus de base ou à l’apprentissage traditionnel. Les métiers du soin et de l’accompagnement social sont en tension, avec des difficultés de recrutement importantes.
- Enjeu : Sécuriser les parcours professionnels, améliorer la qualité des services à la population et répondre au vieillissement démographique du territoire.
Numérique
- Besoins : Formations en développement web, cybersécurité, intelligence artificielle, gestion de systèmes d’information, maintenance informatique avancée.
- Constats : L’offre locale est quasi inexistante, obligeant les jeunes à se déplacer vers Amiens ou la métropole lilloise. Les entreprises locales, y compris artisanales et PME, expriment des besoins croissants en compétences numériques pour leur transformation digitale.
- Enjeu : Éviter la fuite des talents, soutenir la modernisation du tissu économique et favoriser l’émergence de nouveaux métiers liés à la transition numérique.
Agriculture et Agroalimentaire
- Besoins : Formations en agriculture de précision, agroéquipement connecté, gestion durable des exploitations, transformation agroalimentaire innovante.
- Constats : L’agriculture locale est dynamique mais vieillissante, avec un déficit de jeunes formés aux nouvelles pratiques et technologies. Peu de formations supérieures spécialisées sont proposées sur place, freinant l’innovation et la transmission des exploitations.
- Enjeu : Assurer la relève générationnelle, accompagner la transition agroécologique et renforcer la valeur ajoutée locale.
Synthèse
Le constat général est que la zone d’Abbeville souffre d’un déficit de formations supérieures et spécialisées dans les secteurs industriels, numériques, médico-sociaux et agricoles, alors même que les besoins en compétences évoluent rapidement.
L’enjeu pour le territoire est double :
- D’une part, attirer et retenir les jeunes et les actifs en leur offrant des parcours de formation en phase avec les besoins des entreprises et les métiers d’avenir.
- D’autre part, accompagner la transformation du tissu économique local face aux transitions numérique, écologique et démographique, condition indispensable à la vitalité et à l’attractivité du territoire.