Les créations d'emplois potentiels pour assurer ces priorités d'action énergétique, de mobilités et de transitions alimentaires


La rénovation énergétique
Les Objectifs 
  • Nationaux : 120 000 logements en étiquettes EFG à rénover/an d’ici 2033 (Loi climat et résilience 2023-2033) → Les besoins d’emplois supplémentaires (France) pour assurer cette rénovation > 2030 = 210 000 (Source DARES – France Stratégie septembre 2023)
  • Hauts de France : 200 000 logements EFG et D sont à rénover d’ici 2033 (150 000 en étiquettes EFG + 50 000 en D) →
    Soit 20 000 /an en 10 ans = 16.5% des objectifs nationaux (Les HDF représentant 11.5% du parc national de logement social)
Les objectifs de zone d'emploi
  • A rénover d'ici fin 2033  en Hauts de France ; 200 000 (en étiquettes EFG + D) / 590 000 = 34% du parc total
  • Zone d'emploi : 7 979 logements sociaux - Hypothèse « à rénover » : 34% x 7 979 = 2 710 d’ici fin 2033

Besoins supplémentaires d'emplois réaffectés sur ces objectifs : 

  • 34% x 1,35% (2 710/200 000) x 16.5% des 210 000 « besoins d’emploi France » = 160 BESOINS d’emplois sur 10 ans

A NOTER que ces besoins pourront être assurés en majorité par les emplois qui existent déjà, qui s’adapteront ou s’adaptent déjà, par ceux qui vont basculer vers la réhabilitation, et/ou ceux qui seront absorbés par l’utilisation des nouveaux matériaux décarbonés.

Le renouvellement générationnel et le développement des circuits cours et l'emploi agricole local
  • En HDF :  25 340 exploitations pour 52 400 personnes = 2 personnes/exploitation et 3 600 /ces 25 340 exploitations sont en « circuits courts » = 14% d’entre elles 
  • Sur la ZE de St OMER :  1 180 exploitations (source observatoire des territoires – ANACT 2024) > 385 départs (potentiels) en retraite jusqu’en 2035 (32.5 % de 55 ans et + parmi ces exploitants)

Hypothèse « fermes collectives » : 25% de ces 385 départs > 95 x 5 emplois théoriques (* ANNEXES) = 475 créations d’emplois théoriques(entre 2025 > 2035). Sur la CA du Pays de st OMER 750 hectares. 1215 seraient suffisants pour couvrir les besoins locaux en Fruits et Légumes

Source : plateforme « Territoire au Futur » du SHIFT PROJECT (MAJ 2025)  

Les créations d'emploi potentielles pour assurer les priorités d'action économiques, sociales et de territoire


 

Secteur d’activité

Ouvriers - Employés

Agents de maîtrise

Cadres

Total

Industrie

4 200

1 000

500

5 700

Services

6 000

1 400

1 000

8 400

Agriculture

700

60

40

800

Dont

Tertiaire supérieur

1 100

400

800

2 300

Numérique

300

100

200

600

La zone d’emploi de Saint-Omer prévoit près de 15 000 recrutements entre 2025 et 2030, reflet d’un marché du travail dynamique, porté par le renouvellement des générations et l’évolution des activités économiques. L’industrie, secteur historique local, concentre un tiers des besoins, majoritairement pour des ouvriers et techniciens, mais aussi de plus en plus pour des agents de maîtrise et cadres, en lien avec la modernisation des outils de production.

Les services constituent le premier vivier d’emplois, notamment dans la santé, l’action sociale, le commerce et l’hôtellerie-restauration. Les métiers d’aides-soignants, aides à domicile, vendeurs ou agents d’entretien sont particulièrement recherchés, tout comme les fonctions d’encadrement intermédiaire et de direction dans la santé et le médico-social.

Le tertiaire supérieur et le numérique, bien que moins représentés localement, voient croître la demande en profils qualifiés : assistants administratifs, techniciens, ingénieurs, développeurs. L’agriculture, enfin, reste présente avec des besoins principalement sur des postes d’ouvriers et de saisonniers.

Au total, les ouvriers et employés représentent près de 70 % des recrutements, mais la part des agents de maîtrise et cadres progresse. Le territoire devra relever les défis d’attractivité, de formation et d’adaptation des compétences pour répondre à ces besoins et accompagner sa transformation.

Les besoins de compétences/métiers et Formations pour anticiper ces priorités


Secteur d’activité

Ouvriers - Employés

Agents de maîtrise

Cadres

Industrie

Opérateurs de production, conducteurs de ligne, caristes, techniciens de maintenance, soudeurs, agents de fabrication

Chefs d’équipe, responsables d’atelier, techniciens méthodes, agents de maîtrise maintenance

Ingénieurs production, responsables qualité, ingénieurs maintenance, chefs de projet industriel

Services

Aides-soignants, aides à domicile, vendeurs, employés de libre-service, serveurs, agents d’entretien, conducteurs de bus

Responsables de magasin, chefs de secteur, coordinateurs d’équipe, surveillants scolaires

Infirmiers coordinateurs, cadres de santé, directeurs d’établissement médico-social, responsables RH, chefs de service (santé/social)

Tertiaire supérieur

Assistants administratifs, secrétaires, assistants commerciaux

Techniciens comptables, assistants de gestion, superviseurs

Consultants, experts-comptables, chefs de projet, chargés d’affaires, ingénieurs d’études, responsables financiers

Numérique

Techniciens support, opérateurs de saisie, assistants informatiques

Administrateurs systèmes, techniciens réseaux, superviseurs helpdesk

Développeurs, chefs de projet IT, ingénieurs cybersécurité, data analysts, consultants numériques

Agriculture

Ouvriers agricoles, conducteurs d’engins, agents d’élevage, saisonniers

Chefs de culture, responsables d’exploitation, techniciens agricoles

Ingénieurs agronomes, conseillers agricoles, responsables de production

Les besoins en recrutement dans la zone d’emploi de Saint-Omer pour 2025-2030 révèlent une forte demande sur des métiers variés, en lien direct avec la structure économique locale. L’industrie reste un pilier, recherchant principalement des opérateurs de production, techniciens de maintenance, conducteurs de ligne et soudeurs, mais aussi des chefs d’équipe et ingénieurs pour accompagner la modernisation des sites. Dans les services, la dynamique est portée par la santé et l’action sociale : aides-soignants, aides à domicile, infirmiers et agents d’entretien figurent parmi les profils les plus recherchés, répondant à la fois au vieillissement de la population et à la transformation des besoins sociaux.

Le commerce et la distribution recrutent massivement vendeurs, employés de libre-service et conseillers clientèle, tandis que l’hôtellerie-restauration recherche serveurs et cuisiniers pour répondre à la reprise de l’activité touristique. Le tertiaire supérieur et le numérique, bien que moins volumineux, voient croître la demande en assistants administratifs, techniciens comptables, développeurs et chefs de projet IT, reflétant la montée en compétences et la digitalisation de l’économie locale.

Enfin, l’agriculture reste présente avec des besoins en ouvriers agricoles, conducteurs d’engins et techniciens, soulignant l’importance de la filière agroalimentaire dans le territoire. Cette diversité de métiers recherchés, du niveau ouvrier à celui de cadre, traduit la nécessité d’une adaptation continue des compétences et d’une politique active d’orientation et de formation pour répondre aux enjeux de renouvellement et de transformation de l’emploi local.

 Focus par secteur d'activité


Industrie

  • Besoins identifiés : Formations en maintenance industrielle avancée, automatisation, robotique, transition énergétique, gestion de la data industrielle, cybersécurité appliquée à l’industrie.
  • Constats : Malgré une offre locale solide (AFPI, etc.), les industriels signalent un manque de formations de niveau post-bac à bac+5 sur les technologies de l’industrie du futur, la maintenance prédictive, et le pilotage de projets innovants.
  • Enjeu : Préparer la montée en compétences face à l’automatisation, attirer et fidéliser des profils qualifiés, et sécuriser la compétitivité industrielle locale dans un contexte de mutation rapide.

Services et Tertiaire supérieur

  • Besoins identifiés : Formations en gestion de projet, management de la transition écologique, métiers du numérique appliqués au tertiaire, data analyst, cybersécurité, e-commerce, communication digitale.
  • Constats : L’offre tertiaire est en développement mais reste incomplète sur les métiers émergents du numérique, du pilotage de la transformation digitale des entreprises et de la gestion de la transition écologique.
  • Enjeu : Accompagner la transformation des entreprises, renforcer l’attractivité du territoire pour les jeunes diplômés, et répondre à la demande croissante de compétences numériques et transversales.

Numérique

  • Besoins identifiés : Développeurs web/mobile, spécialistes cybersécurité, data scientists, techniciens réseaux, intelligence artificielle, UX/UI design.
  • Constats : Les formations initiales existent mais sont limitées en volume et en spécialisation ; peu de cursus bac+3 à bac+5 localement, ce qui pousse les jeunes à partir et limite l’implantation de nouvelles entreprises numériques.
  • Enjeu : Créer une filière numérique complète, retenir les talents, et favoriser l’émergence d’un écosystème digital local.

Construction et patrimoine

  • Besoins identifiés : Formations sur la rénovation énergétique, les énergies renouvelables, la gestion de chantier durable, la restauration du patrimoine bâti.
  • Constats : L’ouverture récente d’un BTS « Ossature Bois » est un pas, mais l’offre reste insuffisante sur la rénovation thermique, la gestion énergétique des bâtiments et la valorisation du patrimoine.
  • Enjeu : Répondre aux exigences de la transition écologique, soutenir l’emploi local et préserver le patrimoine architectural du territoire.

Agriculture et agroalimentaire

  • Besoins identifiés : Agroécologie, agriculture de précision, transformation agroalimentaire innovante, gestion de filières courtes, digitalisation des exploitations.
  • Constats : Les formations techniques existent, mais il manque des cursus spécialisés sur l’agriculture durable et la transformation numérique des filières.
  • Enjeu : Moderniser l’agriculture, attirer de nouveaux profils, et sécuriser la viabilité des exploitations dans un contexte de transition environnementale.

Conclusion

Le principal enjeu pour Saint-Omer est d’élargir l’offre de formation supérieure et spécialisée, notamment dans l’industrie du futur, le numérique, la transition écologique et les métiers émergents du tertiaire, pour retenir les jeunes, attirer des entreprises innovantes et sécuriser la transformation économique du territoire.

A NOTER que des secteurs ont été identifiés comme “à risque” (11% des emplois sur la CA du Pays de St OMER). Ils ne verront pas nécessairement leur activité globale diminuer, mais les évolutions en termes de compétences ou de localisation pourraient profondément transformer l'emploi dans ces secteurs. Identifier ces travailleurs et emplois dits "à risque" permettra de mettre en œuvre des politiques d'accompagnement et de reconversion ciblées - Sources : INSEE – Fichier FLORES –> parution 08/2023

→Sur la CA du Pays de St OMER, ces principaux secteurs « à risque » sont documentés :

  • Transports terrestres et transport par conduites : 1 349 emplois (33.8 % des emplois "à risque")
  • Commerce et réparation d'automobiles et de motocycles : 768 emplois (19.2 % des emplois "à risque")
  • Industries alimentaires : 758 emplois (19 % des emplois "à risque")
  • Entreposage et services auxiliaires des transports : 407 emplois (10.2 % des emplois "à risque")
  • Fabrication de produits métalliques, à l'exception des machines et des équipements : 346 emplois (8.7 % des emplois "à risque")

 

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  • Mis à jour : 30 septembre 2025
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