Les créations d'emplois potentiels pour assurer ces priorités d'action énergétique, de mobilités et de transitions alimentaires


La rénovation énergétique
Le renouvellement générationnel et le développement des circuits cours et l'emploi agricole local
  • En HDF : 25 340 exploitations pour 52 400 personnes = 2 personnes/exploitation. Et 3 600 /ces 25 340 exploitations sont en « circuits courts » = 14% d’entre elles
  • Sur la ZE de St QUENTIN : 1 725 exploitations (source observatoire des territoires – ANACT 2024) > 820 départs en retraite potentiels jusqu’en 2035 (48% de 55ans + parmi ces exploitants)

Hypothèse « fermes collectives » : 25% de ces 820 départs > 205 x 5 emplois théoriques (+ ANNEXES) = 1 025 créations d’emplois théoriques sur la période 2025 > 203595/an.

Une estimation (territoire au futur du SHIFT PROJECT) de 60 emplois agricoles nécessaires à cette relocalisation des productions de fruits et légumes rien que sur la CA

Les créations d'emploi potentielles pour assurer les priorités d'action économiques, sociales et de territoire


Secteur d’activité

Ouvriers

Employés

Agents de maîtrise

Cadres

Total

Industrie

350

80

40

30

500

Services

400

650

70

80

1 200

Agriculture

60

40

10

5

115

Dont 

         

Tertiaire supérieur

30

120

40

60

250

Numérique

10

30

20

40

100

Pour la période 2025-2030, la zone d’emploi de Saint-Quentin prévoit environ 1800 recrutements, principalement dans les services (1 200 postes), l’industrie (500), avec une part non négligeable du tertiaire supérieur (250) et du numérique (100). Les services concentrent plus de la moitié des embauches, portés par une forte demande en aides à domicile, agents d’entretien et employés administratifs. L’industrie reste dynamique, recherchant surtout des ouvriers qualifiés, techniciens et ingénieurs, tandis que le tertiaire supérieur et le numérique montent en puissance avec des besoins en cadres, chefs de projet et développeurs. L’agriculture continue de recruter des ouvriers et conducteurs d’engins, malgré la modernisation du secteur.

La répartition par catégorie socioprofessionnelle montre une forte demande d’ouvriers (800 postes) et d’employés (770), suivis des agents de maîtrise (120) et cadres (115). Cette dynamique traduit le besoin de renouvellement des effectifs, la transformation des compétences et la montée du numérique, tout en soulignant l’importance de la formation et de l’attractivité du territoire pour répondre aux besoins des employeurs locaux.

Les besoins de compétences/métiers et Formations pour anticiper ces priorités


Secteur d'activité Ouvriers Employés Agents de maîtrise Cadres
Industrie Ouvriers de production, conducteurs machines Magasiniers, préparateurs de commandes Chefs d’équipe, techniciens Ingénieurs, responsables production
Services Agents d’entretien, aides à domicile Aides à domicile, auxiliaires de vie, vendeurs Responsables de service, coordinateurs Directeurs d’établissements
Tertiaire supérieur Agents administratifs Secrétaires, assistants administratifs Superviseurs, chefs de projet Cadres administratifs, consultants
Numérique Techniciens de maintenance informatique Support technique, assistants numériques Chefs de projet technique Développeurs, experts cybersécurité
Agriculture Ouvriers agricoles, conducteurs d’engins Employés agricoles, ouvriers polyvalents Chefs de culture Exploitants agricoles

L’analyse des métiers recherchés à Saint-Quentin pour 2025-2030 révèle une forte polarisation autour des métiers du soin, des services à la personne et de l’industrie.

Les services concentrent la majorité des besoins, avec des recrutements massifs d’aides à domicile, agents d’entretien, vendeurs et assistants administratifs, répondant à la fois au vieillissement de la population et à la demande de proximité. L’industrie locale recherche principalement des ouvriers qualifiés, techniciens de maintenance et ingénieurs, soulignant la nécessité de compétences techniques pointues dans un contexte de modernisation et de renouvellement des effectifs. Le tertiaire supérieur, bien que plus restreint en volume, cible des cadres administratifs, financiers et juridiques, ainsi que des conseillers et consultants, portés par la montée des activités de gestion et de conseil. Le numérique, en croissance, attire des profils de développeurs, techniciens informatiques et chefs de projet, reflétant la digitalisation accélérée des entreprises et la transformation des métiers traditionnels. Enfin, l’agriculture, secteur plus modeste, continue de recruter des ouvriers agricoles et des exploitants, mais avec des besoins moindres.

→ Cette dynamique s’accompagne de tensions croissantes sur certains métiers et d’un enjeu majeur de formation pour répondre à l’évolution rapide des compétences attendues.

Focus par secteur d'activité


Industrie

  • Besoins : Formations en maintenance industrielle avancée, robotique, automatisation, transition énergétique (hydrogène, énergies renouvelables), et gestion de la production connectée (industrie 4.0).
  • Constats :
    • Les métiers industriels sont très recherchés (ouvriers qualifiés, techniciens, agents de maintenance), mais la majorité des demandeurs d’emploi ont un faible niveau de qualification.
    • L’offre de formation locale reste concentrée sur les métiers traditionnels ; les cursus spécialisés en robotique, automatisation ou énergies nouvelles sont absents ou rares.
  • Enjeux :
    • Adapter l’appareil de formation pour répondre à la modernisation industrielle et attirer des entreprises innovantes.
    • Permettre la reconversion des publics peu qualifiés vers des métiers industriels d’avenir.

Services et Tertiaire supérieur

  • Besoins : Formations en gestion de projet, management d’équipes, ressources humaines, services à la personne spécialisés (gérontologie, handicap), et animation socio-culturelle.
  • Constats :
    • Les besoins en aides à domicile, agents d’entretien, animateurs et encadrement intermédiaire sont élevés, mais la montée en gamme des compétences (par exemple, coordination d’équipes, animation de réseaux) n’est pas suffisamment couverte localement.
    • Les formations supérieures (Bac+3 et plus) dans ces domaines sont peu présentes sur le territoire.
  • Enjeux :
    • Offrir des parcours de formation permettant l’évolution professionnelle et l’élévation du niveau de qualification, en particulier pour les publics éloignés de l’emploi.
    • Répondre à la demande croissante de services à la personne et d’encadrement dans le secteur social.

Numérique

  • Besoins : Développement web, cybersécurité, data management, maintenance informatique, et accompagnement à la transformation numérique des PME.
  • Constats :
    • Les entreprises expriment des besoins croissants en compétences numériques, mais l’offre de formation locale est très limitée ou peu connue des entreprises sur ces métiers émergents.
    • Les publics en reconversion ou les jeunes n’ont pas accès à des cursus qualifiants dans ces domaines sans mobilité géographique.
  • Enjeux :
    • Installer des formations diplômantes ou qualifiantes dans le territoire pour fidéliser les talents et accompagner la digitalisation du tissu économique local.
    • Lutter contre la fracture numérique et favoriser l’inclusion professionnelle.

Agriculture

  • Besoins : Agroéquipement, agriculture de précision, conduite d’engins connectés, gestion durable des exploitations.
  • Constats : Les besoins en main-d’œuvre agricole évoluent vers des métiers plus techniques, mais la formation en agriculture de précision ou en agroéquipement connecté est absente localement.
  • Enjeux : Moderniser le secteur agricole et attirer de nouveaux profils, tout en assurant la transmission des exploitations.

Synthèse


La zone d’emploi de Saint-Quentin souffre d’un déficit de formations dans les filières innovantes (industrie 4.0, numérique, agriculture de précision) et dans l’encadrement intermédiaire des services. L’enjeu majeur est d’adapter l’offre de formation, notamment pour les publics peu qualifiés ou éloignés de l’emploi, afin de répondre aux besoins des entreprises, soutenir la dynamique économique locale et limiter l’exode des jeunes vers d’autres territoires.

A NOTER que des secteurs ont été identifiés comme “à risque” (16.6% des emplois sur la CA du St Quentinois). Ils ne verront pas nécessairement leur activité globale diminuer, mais les évolutions en termes de compétences ou de localisation pourraient profondément transformer l'emploi dans ces secteurs. Identifier ces travailleurs et emplois dits "à risque" permettra de mettre en œuvre des politiques d'accompagnement et de reconversion ciblées → Sources : INSEE – Fichier FLORES –> parution 08/2023

→ Sur la CA du St Quentinois, ces principaux secteurs « à risques » sont documentés :

  • Transports terrestres et transport par conduites : 1 712 emplois (31.9 % des emplois "à risque")
  • Commerce et réparation d'automobiles et de motocycles : 804 emplois (15 % des emplois "à risque")
  • Activités immobilières : 547 emplois (10.2 % des emplois "à risque")
  • Fabrication d'autres matériels de transport : 539 emplois (10 % des emplois "à risque")
  • Industrie chimique : 535 emplois (10 % des emplois "à risque")

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  • Mis à jour : 30 septembre 2025
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